L’entreprise OpenAI vient d’annoncer le lancement de Sora, sa nouvelle application de création vidéo basée sur l’intelligence artificielle. Cette plateforme innovante permet de générer des deepfakes personnalisés à partir de vidéos de vos contacts.
L’application, qui sera disponible exclusivement sur iOS dans un premier temps, propose une approche encadrée de la création de deepfakes. Le processus nécessite explicitement le consentement des personnes filmées avant toute transformation de leur image. Les utilisateurs peuvent enregistrer de courtes séquences vidéo qui, avec leur autorisation, pourront être réutilisées par d’autres membres de la communauté.
Le lancement officiel est prévu pour le 30 septembre 2025 et concernera d’abord le marché nord-américain. Cette sortie progressive témoigne d’une volonté de contrôler le déploiement d’une technologie aux implications éthiques importantes. En effet, si les deepfakes ouvrent des possibilités créatives fascinantes, leur utilisation soulève aussi des questions légitimes sur la protection de l’identité numérique.
Sora : une appli deepfake… mais (presque) sous contrôle
Sora représente le TikTok version OpenAI, en encore plus troublant. Tu ne te contentes plus d’observer la créativité mondiale. Tu deviens acteur ou même figurant involontaire (avec ton accord, bien sûr). Le concept ? Tu filmes une séquence courte, tu donnes ton autorisation, et voilà – n’importe quel utilisateur peut te transformer. Il peut te faire danser le moonwalk sur Mars ou déclamer du Molière dans une vidéo 100% IA. Rassure-toi, OpenAI a installé des protections essentielles : sans dépôt de ta « cameo » ou avec retrait de consentement, personne ne manipulera ton image. Tu gardes le contrôle (en théorie).
L’atout majeur ? La fonction Remix qui permet de modifier des vidéos de 10 secondes à partir de créations existantes, stimulant une créativité collective. Imagine TikTok où chaque vidéo devient potentiellement le début d’une aventure surréaliste. Sans fibre créative ? Fais défiler le flux, amuse-toi des tendances ou invite des amis à participer.
Deepfake pour tous : entre magie créative et mal de crâne éthique
Soyons honnêtes, la magie du deepfake façon Sora donne le vertige. Techniquement, c’est impressionnant : l’IA utilise des réseaux neuronaux sophistiqués pour créer des vidéos stupéfiantes depuis de simples instructions ou images. En quelques clics, tu peux placer ton ami dans un film de science-fiction ou transformer ta grand-mère en skateuse professionnelle. C’est amusant… jusqu’à ce que tu te demandes : et si quelqu’un m’utilisait pour dire ou faire n’importe quoi ?
Heureusement, OpenAI impose des limites. Il est actuellement impossible de créer des deepfakes de célébrités sans leur autorisation explicite. Les contenus extrêmes ou pornographiques sont également bloqués (pour l’instant). La modération automatique fonctionne, mais nous savons qu’aucun système n’est infaillible. Le véritable défi ? Empêcher le contournement des règles via faux profils ou systèmes d’identification trop permissifs.
Consentement, propriété et droit à l’oubli : Sora avance sur une ligne de crête
OpenAI mise sur la transparence. Tu prêtes ton image ? Tu restes copropriétaire de chaque création incluant ta participation. Tu souhaites retirer ta « cameo » ou supprimer une vidéo déplaisante ? C’est possible. Attention toutefois : à l’ère de la viralité instantanée, difficile de garantir que ta vidéo ne circule pas déjà sur plusieurs appareils. OpenAI promet un certain contrôle, mais le véritable pouvoir reste entre les mains des utilisateurs… et dépend largement du bon sens collectif.
Ce système d’invitation (trop exclusif pour sembler réel) sert également un objectif concret : tempérer l’enthousiasme et éviter une explosion incontrôlée de deepfakes. Seuls des utilisateurs sélectionnés aux États-Unis et au Canada peuvent actuellement s’inscrire et inviter quatre amis. Pas de version Android pour le moment, et l’Europe devra attendre. L’objectif ? Tester, observer et corriger avant l’ouverture généralisée. OpenAI privilégie l’approche expérimentale plutôt que précipitée.
Deepfake, fake news et fantasmes : pourquoi tout le monde flippe (et à raison)
L’expérience des fake news et montages trompeurs nous a montré combien la frontière entre humour inoffensif et manipulation nocive est mince. Les deepfakes accessibles peuvent causer des dégâts considérables : canulars, usurpations d’identité, diffamation… La désinformation dispose désormais d’outils sans précédent. Sora, malgré ses bonnes intentions, incarne ce paradoxe. On démocratise la création vidéo tout en multipliant les risques d’abus.
Pour modérer ces risques, OpenAI mise sur l’éducation, le marquage des contenus et des algorithmes de détection propriétaires. Il ne s’agit pas de magie noire mais d’expérimentation à grande échelle, avec tous les dangers et erreurs inhérents. Les experts d’IA24.fr insistent : l’important n’est pas de diaboliser la technologie mais d’apprendre à la maîtriser comme un outil efficace, non comme une force incontrôlable. L’IA ne remplace pas ton travail et ne devrait pas devenir ta pire crainte.
Sora, un révélateur de nos usages (et de nos failles)
À quoi sert réellement Sora, au-delà de divertir avec des vidéos absurdes ? Réponse : oui, mais pas uniquement. Cette application constitue un terrain d’expérimentation pour explorer les limites de l’IA et notre tolérance face à ces avancées. Elle soulève des questions fondamentales sur l’identité numérique, le consentement, mais aussi nos comportements : cliquer, partager, créer sans considérer les conséquences. Le deepfake dépasse le simple gadget. Il devient un miroir de notre société hyperconnectée, entre facilité créative et vigilance collective.
Pour IA24.fr, l’enjeu consiste à guider tant le grand public que les professionnels dans cette nouvelle ère. Comment identifier un deepfake ? Comment utiliser ces outils responsablement ? Quelle attitude adopter face à la propagation virale des contenus ? La pédagogie prime, tout comme l’expérimentation pratique. On teste, on apprend, on s’adapte. Car la véritable valeur de l’IA ne réside pas dans la prouesse technique… mais dans notre capacité à l’utiliser intelligemment plutôt que la subir passivement.
Pour conclure
Avec Sora, OpenAI ouvre un nouveau chapitre dans la création vidéo IA tout en plaçant le consentement et la responsabilité au cœur de sa démarche. Cette technologie, aussi fascinante qu’elle puisse être, soulève d’importants défis éthiques concernant les deepfakes et notre relation à l’image. À l’aube de sa démocratisation, nous devons collectivement **adopter une posture vigilante** face à ses usages potentiels. L’équilibre sera délicat à trouver : **exploiter le potentiel créatif immense** de ces outils tout en **protégeant scrupuleusement l’intégrité numérique** des individus. La révolution vidéo par IA est là – à nous de façonner son impact sur la société avec discernement.
Sources : https://www.theverge.com/ai-artificial-intelligence/788786/openais-new-ai-sora-ios-social-video-app-will-let-you-deepfake-your-friends
https://www.lesnumeriques.com/intelligence-artificielle/sora-2-est-disponible-openai-autorise-les-deepfakes-une-limite-dangereuse-franchie-par-l-ia-n243154.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Deepfake
https://www.oracle.com/fr/security/definition-deepfake-risques/
https://www.brut.media/fr/videos/sciences-technologies/technologies/c-est-quoi-les-deepfakes





